Dossiers des familles

Publié le par aflidd


 

 

A.F.L.I.D.D

Mortelle détention

Photos de Laurent Vautrin

Cela se passe à la maison d’arrêt de Grasse, à la prison St Paul de Lyon, à Nice, Angers, Strasbourg ou Paris. Cela se passe en moyenne tous les deux jours. A chacune de ces journées particulières, une personne, un homme, jeune en général, meurt en prison. Statistiquement ils sont là pour de courtes peines. Officiellement, ils étaient 60 à se suicider en 1987. Pour l’année 2000, ce sont 121 personnes qui se seraient données la mort, pour une augmentation de la population carcérale entre 87 et 1998 d’à peine 1 %. Selon les statistiques de l’OIP (Observatoire International des Prisons) il y aurait eu, dans les prisons françaises depuis octobre 1981 entre 2500 et 3500 morts, toutes causes confondues. Monde opaque, l’administration pénitentiaire n’est pas capable elle-même de tenir ses comptes à jour. Le Monde, le 18 mai 2000: Dépêche prisons: Véronique Vasseur -”Médecin chef à la Santé”- conteste le nombre de suicides, communiqué par la prison de la Santé pour l’année 1999 par l’administration de cet établissement pénitentiaire, qui vient de faire savoir au comité européen de prévention de la torture qu’elle avait comptabilisé cinq tentatives de suicide de détenus en 1999. “Selon les cahiers de garde concernant uniquement les nuits entre janvier 1999 et mars 2000, j’arrive à 97 cas”, a-t-elle indiqué. Dans son rapport annuel 2001, Amnesty International pointe du doigt les autorités Françaises en ce qui concerne les morts en détention:” Certains tribunaux ont continué à favoriser la persistance d’une impunité de fait, notamment dans les cas de morts en détention” En effet, l’on meurt dans les prisons françaises. Que ce soit par suicide, par accident, de mort naturelle, ou violente.
La présentation ci-dessus est non-exaustive, de nombreuses familles en lutte contre les décès en détention ne sont pas citées.




  aouit.jpgEn l’espace de 6 ans, Bernard Aiout, RMiste père de quinze enfants a perdu deux garçons et une fille en détention. Louise-Françoise, 20 ans, “étouffée pendant la nuit” selon les explications de l’administration pénitentiaire. Le 26 mars 1997, Jean-Fréderic, 21 ans, décède au mitard de la maison d’arrêt d’Elsau, à Strasbourg. Bernard Aiout ne croit pas au suicide de son fils, qui voulait refaire sa vie dans le sud. Le 19 juillet 2000, c’est au tour de Fabrice, 21 ans , de décéder au commissariat central de la ville de Strasbourg.                                                   VAL0049202 © Laurent Vautrin 

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Djamel MERGHAD(33 ans)


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JAWAD ZAOUIYA , 20 ans MORT EN PRISON
à BOIS-d'ARCY(78)
LE 23 JUILLET 1996
 






Fabrice GODIN(24 ans)
est condamné à la maison d'arrêt de Chateaudun à deux ans d'emprisonnement début 1996. Lors de son incarcération, il avait bénéficié de deux permissions de sortie. Le 21 juin 1997, il est retrouvé pendu dans sa cellule par le cordon de son poste de radio à six mois de sa sortie. Une plainte a été déposé et une enquête est en cours........




Lakdhar AISSAOUI( 34 ans) est incarcéré le 19 septembre 1996 à la maison d'arrêt  St-Joseph à Lyon. Suite à une altercation avec le directeur de la prison, il est placé au mitard. Le lendemain, il set conduit à l'hôpital Jules Cormont le 12 septembre 1997 où il succombera à la suite d'une tentativede pendaison selon la version officielle. Constatant des hématumes sur le corps du défunt, la famille ne croit pas à la version des autorités pénitentiaires et décide de porter plainte. A ce jour, le rapport d'autopsien'a toujours pas été communiqué à la famille.




  Thierry CECCHI(32 ans) est décédé le 13 avril 1997, à la maison d'arrêt de Grasse. La version officielle est le suicide par pendaison. Cherif BELBEY(30 ans) est décédé en 1989 à la maison d'arrêt de Nîmes.  
est décédé à la maison d'arrêt de Saint Paul , le 11 juillet 1996.








Djamel KRIMA est décédé en novembre 1997 à la maison de Grasse.







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  • Smaïn MASSOUI : Incarcéré pour deux mois et demi pour un vol d’auto-radio, Smaïn, 21 ans, écrit à sa mère: “En sortant, j’arrete mes conneries, je trouve un boulot, je me marie et je fais un enfant”. Il devait sortir le lundi, le samedi 9 mai 1998 a 7 heure du matin, il est retrouvé pendu dans sa cellule avec  un  lacet.                            VAL0049201 © Laurent Vautrin












  • Paul ASMUS(22ans)
    est incarcéré à la maison centrale de Saint Quentin Fallavier. Le jeune homme est retrouvé pendu au mitard le 19 juillet 1998. La famille constate des traces de coups sur tout le corps. A cela s'ajoute une lettre d'adieu au contenu troublant retrouvée dans le caleçon du jeune homme. La famille n'a toujours pas pu obtenir le rapport d'autopsie.




    Nordine MAAMCHA(31 ans) est incarcéré à la maison d'arrêt de St-Paul à LYON en septembre 1998. Il décède à l'hôpital Jules Courmont le 31 janvier 1999 à deux mois de sa sortie, suite à une tentaive de pendaison au mitard. La famille est prévenue(par téléphone) par un membre de l'administration pénitentiaire(anonyme). le rapport d'autopsie n'a toujours pas été remis à la famille. 



 

 

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    Khaled Bouaffia, 17 ans

    Incarcéré à la maison d’arrêt Saint Paul à Lyon le 24 juin 1999, Khaled Bouaffia, 17 ans, est placé au mitard pour une durée de 20 jours. Il doit sortir le 12 septembre. Le 24 aout sa famille lui rend visite. Puis un infirmier psychiatrique. Le lendemain il est retrouvé pendu selon l’administration pénitentiaire. Sa famille refuse de croire à son suicide, et porte plainte au parquet de Lyon.        VAL0049200 © Laurent Vautrin 


    Nadja RAMI(34 ans), mère de deux enfants, est incarcérée à la maison d'arrêt des Baumettes. Les surveillants ont négligé des douleurs au ventre dont elle se plaignait. Elle décedera plus tard, menottes aux poings, le 30 juillet 1999 à l'hôpital Sainte Marguerite.







    Younès AALILOUCH (23 ans)

   jeune handicapé, est incarcéré en mai 1999 à la maison d'arrêt St-Joseph à Lyon pour un an. Au cours d'un parloir avec les membres de sa famille, il s'était plaint d'avoir subi des violences de la parts des surveillants. Un medecin de la prison annonce le suicide de Younès: pourtant les conditions du décès restent inexpliquées. Une plainte est en cours.






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Originaire de VAULX-EN-VELIN(69), 
Medhi REZIGA était incarcéré à la maison d'Arrêt de St-Joseph(LYON) pour "rébellion à agent". Suite à une altercation avec un maton, il est condamné à 30 jours de mitard. Le 2 juin 1999, 5 jours avant sa sortie du mitard, 15 jours avant la fin de sa peine, il serait donné lamort par pendaison. L'enterrement a eu lieu avant le dépôt de plainte, ce qui a empéché toute contre-expertise. AFFAIRE A SUIVRE

 

                                                                                                                                                  VAL0049205 © Laurent Vautrin  




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Sabri ZAÏTER(20 ans) est retrouvé mort en août 1999 à la maison  d'arrêt de Grasse. La version officielle, il se serait éttouffé avec un oreiller........au mitard






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    Thomas HERSCHKHO était incarcéré à FRESNES en détention préventive.
    En juillet 1999, il écope de 3 semaines de mitard pour avoir fumé un joint. 
    Pendant son séjour au quartier disciplinaire, on lui retient le courrier.
    A sa sortie, il est maintenu en isolement, ne percevant ni mandat, mi courrier pourtant envoyés  par la famille.
    Le juge prévenu par la mère, ignore la requête et déclare ne s'occuper que d'affaires graves!
    Le 21août 1999, Thomas s'est suicidé dans sa cellule.
    Pendant trois jours le corps reste inaccessible à la famille.
    AFFAIRE A SUIVRE






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  • Michel-Hicham GUTSCHE, était incarcéré à la maison d'arrêt d'Auxerre(89).Dans la nuit du 24 au 25 août 1999, il est décédé à l'hôpital d'Auxerre. La substitut du procureur déclare qu'il 'est pendu dans sa cellule. Le corps d'Hicham ne porte aucune marque de strangulation, et son corps est réquisitionné. 
    La famille subit des pressions pour enterrer le corps.....et le dossier avec! Une manifestation est organisée. Le groupe de manifestant-e-s est gazé  par la police dans le train qui les menait au tribunal d'Auxerre. AFFAIRE A SUIVRE




     
     

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undefined Incarcéré à la maison d'arrêt de villepinte (93) en détention préventive, Nordine BARA est retrouvé pendu au mitard le 1 er spetembre 1999, 5 jours avant l'examen de sa demande de mise en liberté  provisoire. Il porte des traces de coups sur le visage. 
La famille est prévenue par télégramme.
le procureur conclue au suicide et veut classer l'affaire, le premier avocat "oublie" de porter plainte. Il faudra 30 jours de lutte de la famille et l'occupation du tribunal de Bobigny pour que le parquet réouvre le dossier et accorde la contre-expertise......
AFFAIRE A SUIVRE 




Laurent LANGLOIS (20 ans) est incarcéré à la maison d'arrêt de St-Paul à Lyon le 16 février 1999 en détention préventive. Il est retrouvé sans vie au quartier disciplinaire le 3 novembre 1999. Un télégramme téléphonique du directeur de la prison informe la famille du décès de Laurent. Cette dernière a constaté des traces de coups au niveau des côtes, un hématome dans le dos et dérrière l'oreille gauche. Une plainte a été déposé.



Tony BOLYONI(19 ans) est décédé le 2 décembre 1999 à la maison d'arrêt de Grasse à deux jours de sa sortie. La version officielle: suicide


Hocine EL MOKHTAR(28 ans) est décédé le 4 décembre 1999, à la maison d'arrêt de Agen bien que son état de santé ne permettait pas son incarcération. Il serait mort d'une crise cardiaque suite à l'aborsption de médicaments.







Jolivet LEMA(20ans) est retrouvé mort au mitard par asphyxie à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis le 29 décembre 1999.



















 


 

  • zamani.jpgZamani DERNI: Le 8 /02/2000, Z. Derni est retrouvé pendu au bout d’un drap blanc, au quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Nantes. Selon la version officielle.Car celle-ci a beaucoup changé. Lorsque la famille réussi à voir le corps, il est couvert d’ecchymoses: marques à la tête, écorchures aux genoux, hématomes aux hanches et au bas-ventre, des traces aux aisselles, aux chevilles, qui font soupçonner qu’il aurait pu être attaché...mais aucune trace de strangulation. Rabha, sa sœur, a alors l’idée de le photographier. Car aucune de ces traces n’apparaissent sur le rapport d’autopsie.

    VAL0049203 © Laurent Vautrin 










     

     
    Djamel MEZAACHE(33 ans) est décédé à la maison d'arrêt de Villefranche sur Saône le 24 février 2000









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Pascal LABIDI : Le 11 juillet 2000 Pascal LABIDI, 32 ans, incarcéré à la prison de Nice, est déclaré mort d’une crise cardiaque. Deux heures avant, il est prit d’un malaise. Son co-détenu essaie de le ranimer tout en appelant un gardien à l’aide. Celui-ci ouvre la porte, puis la referme pour aller chercher du secours. Il reviendra 45 minutes plus tard, alors que le corps de Pascal gît, sans vie,sur le sol de la cellule. Trois versions sont données par l’administration. Il se serait suicidé, puis il aurait eu une crise d’épilepsie, enfin il serait tombé par la fenêtre, pour finir mort d’une overdose.


 

 







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  • Aïssa IHICH:  
    La famille d’Aïssa Ihich s’est battue jusqu’au bout: le 20 mars 2001, 10 ans après la mort du jeune garçon, un médecin a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Versailles de faute caractérisée. Il était poursuivi pour homicide involontaire par négligence. Le 27 mai 1991, lors de sa garde à vue au commissariat de Mantes-la-jolie, Aïssa Ihich, 18 ans décède d’une crise d’asthme.                                   
    VAL0049204 © Laurent Vautrin 






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BELGACEM SOLTANI,19 ans, décédé LE 25 AVRIL 2002  àMAISON D'ARRET DE TARBES 



 

 

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  • Mohamed HABEL : Décès de Mohamed Habel à la prison des Baumettes, le 2 Août 2002. "Mohamed Habel a été retrouvé pendu dans sa cellule du Centre Pénitentiaire des Baumettes, le 2 Août 2002. Depuis, comme toutes les familles et proches confrontés à un décès en prison, nous nous heurtons à l’opacité du milieu carcéral et à l’impossibilité de savoir ce qui s’est réellement passé. "

     






    Et combien d'autres cas non élucidés? Combien de familles, dans la douleur, en quête de respect, de vérité et de justice?
    nous soutenons toutes les familles en lutte contre l'insécurité et les décés en détention en France et ailleurs................................................................................



     

 

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N
Pas de justice pas de paix et ne faites jamais confiance en la justice et aux dirigeants de ce pays
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